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1 juin 2015

Scolarisation

Hormis le temps de pensionnat dont les rites et l'uniforme devaient me rassurer, enfant, je ne raffolais pas de l'école. Je trouvais,le plus souvent, les élèves méchants, les professeurs obtus et les cours inintéressants. Fan de la Comtesse de Ségur, je ne rêvais que d'avoir un précepteur. J'avais le goût de l'étude mais pas celui de la compétition. Aussi, après une série de fugues et une période où je ne ne me rendais qu'aux cours qui m'intéressaient, j'ai tout simplement cessé d'y aller dès l'âge de 13 ans.

On pourrait donc se demander ce qui me pousse à batailler pour que mon fils ( et d'autres) reste dans un cursus scolaire classique le plus longtemps possible.

Tout d'abord, parce que le droit à l'éducation est un droit (et un devoir) fondamental pour lequel beaucoup se sont battus,depuis Charlemagne en passant par Napoléon et Jules Ferry.On continue à évoluer, on lève des fonds pour que des enfants, à l'autre bout du monde, puissent avoir accès à l'école et on laisse les nôtres au bord du chemin sous prétexte qu'ils sont "inadaptés", alors que nous avons les moyens de l'inclusion. On dépense bien des fortunes pour alimenter des structures parallèles qui se révèlent totalement inefficaces ! 

Ensuite, parce que l'école est un lieu d'apprentissage, non seulement d'une érudition formatée mais aussi des règles de sociabilisation. Nos petits autistes étant pourvus d'un sérieux handicap à ce niveau-là, les écarter de l'école équivaut à écarter un aveugle de sa canne blanche. Et qu'on ne me raconte pas qu'un élément différent perturbe la cohésion de tout un groupe et ralentit l'enseignement! L'argument est caduc tant les classes qui pratiquent l'inclusion prouvent l'inverse. Cela développe, au contraire un esprit de solidarité, une conscience des inégalités, une meilleure estime de soi pour tous. Des difficultées rencontrées parfois lors de la mise en oeuvre d'un système spécifique ne sont certes pas négligeables. Mais la finalité n'en vaut-elle pas la peine ?

Enfin, parce que le but est d'amener tout enfant vers une autonomie la plus grande possible et que "le savoir est la clé de la réussite". Ne laissons pas la société faire de nos enfants un peu spéciaux des assistés perpétuels.

La scolarisation m'apparait donc comme une nécessité économique, sociale et humaine. 

Helen Keller écrivait : "Le meilleur aboutissement de l'éducation est la tolérance".

Et si, pour changer, on commençait par ça ...

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