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9 mai 2014

Y (chromosome)

Bien que les études n'aient pas permis, jusque là , de révéler une association entre ce chromosome et l'autisme, plusieurs gênes portés par le chromosome Y sont exprimés dans le cerveau, et certains d'entre eux appartiennent à des familles de gènes jouant un rôle critique dans le développement du système nerveux. Par conséquent, ces gènes sont de bons candidats pour expliquer la prédisposition des garcons à l'autisme. La première "anomalie" du caryotype chez les enfants autistes est la formule 46, XY ! En effet, le risque de développer un autisme est 4 fois plus important pour un garçon que pour une fille et ce facteur est même de 8 pour le syndrome d'Asperger. Il s'agit très probablement d'une susceptibilité plus forte des individus de sexe masculin à développer ce syndrome plutôt qu'un quelconque gêne responsable porté par le chromosome Y mais l'association d'un caryotype 47, XYY à des comportements autistiques a quand même été décrite. L'anomalie génétique majeure qui doit absolument être éliminée chez un garçon présentant un trouble autistique est le syndrome de l'X Fragile. Une hypothèse est avancée : une "masculinisation" du cerveau, liée à une action de la testostérone et du chromosome y pourrait expliquer la proportion de l'autisme suivant les sexes. Selon cette hypothèse, ces différentes actions inhiberaient les potentiels de communication...

Voilà un mélange condensé des dernières nouvelles que l'on peut trouver en la matière sur internet. La question de la mixité est souvent posée sur les groupes d'Asperger tant la fréquentation de ceux-ci est en contradiction avec les statistiques officielles. On peut supposer que le fait d'être porteur des chromosomes XX aide à s'exprimer par ce support. On m'a souvent dit que j'avais une mentalité d'homme. Mais je crois surtout (et je ne suis pas la seule) que beaucoup de tests de dépistage sont faits pour les garçons. Une plaquette éditée par l'association Asperger Aide, l'inspection académique des Landes et le conseil général des Landes (Guide d'intervention pédagogique; Le syndrome d'Asperger en milieu scolaire) explique bien les difficultés et atouts de mon fils, pas du tout les miens. Je suis Asperger et nulle en sciences, mathématiques et technologie (particulièrement en informatique). J'ai une bonne compréhension du langage. Trop de clichés semblables faussent les diagnostics. Les symptômes se déclinent sur une échelle bien plus large et peuvent même paraitre contradictoires d'un Asperger à l'autre. En outre, les attentes sociales, qui ne sont pas les mêmes selon le sexe, influencent les interprétations. Ce qui passera pour une phobie sociale chez un garçon sera considéré comme de la timidité ou une réserve de bon aloi chez une fille. Les intérêts restreints des filles correspondent souvent à l'image de la féminité : nature, animaux, psychologie, littérature... On pardonne plus à une fille de ne pas savoir contenir ses émotions ou, au contraire, de trop les maîtriser; d'être maladroite, peureuse, ou mauvaise en sport qu'à un garçon.

Au stade où en est la recherche actuelle (c'est à dire, proche du zéro, mais on progresse!), je trouve prématuré ce "cataloguage". Je ne remets pas en cause le travail des chercheurs (je les en remercie, d'ailleurs) mais je pense qu'ils devraient élargir leur base de données( ou données de base ?).

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